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Sandra Finkelstein

Quatre choses que les parents doivent savoir pour aider leurs enfants à naviguer le marché d’emploi d’aujourd’hui

PARTIE I : Comprendre que le monde d’aujourd’hui est différent

Le monde d’aujourd’hui est très différent de ce qu’il était quand nous grandissions. Le cheminement que nous avons suivi a été en grande partie linéaire : faire de bonnes études et trouver un bon emploi. La plupart des gens ont commencé dans une entreprise et ont grandi avec elle par avancement et promotion (si désiré). Il n’est pas rare de parler à une personne de notre génération et d’apprendre qu’elle a travaillé pour la même entreprise pendant 10, 15 ou même 30 ans et plus. En faisant des recherches pour mon livre, We’re Not Gonna Take It, j’ai trouvé en comparant la génération boomer et post-boomer que plusieurs boomers croient que les jeunes post-boomers sont paresseux, convaincus que tout leur est dû, ne veulent pas travailler dur, désirent l’équilibre travail/vie et veulent changer les choses et faire entendre leur voix.

Pouvez-vous me nommer une génération montante qui n’a pas voulu changer les systèmes et être un agent de changement? Ce sentiment est aussi vrai pour les jeunes boomers que pour les jeunes post-boomers, vos enfants. La plus grande différence pour ces jeunes est que la post-récession 2008-2009 a tout changé de façon permanente. L’économie ne s’est pas réglée et les possibilités que je voyais comme jeune adulte au milieu des années 1990 ne sont plus les mêmes pour les jeunes post-boomers. Les emplois et les industries qui nous étaient si familiers dans le passé disparaissent. Nous n’avons même pas commencé à comprendre certains des nouveaux emplois qui émergent.

Nous encourageons constamment nos enfants à se concentrer sur un programme de quatre ans dans une institution post-secondaire reconnue. Or, le coût de cette formation post-secondaire a grimpé en flèche. Cela peut coûter plus de 100 000 $ pour quatre ans, selon que l’étudiant vit à la maison ou non et selon le programme choisi.

Plusieurs des jeunes post-boomers qui terminent leurs études se retrouvent sous-employés et encombrés par le fardeau de dettes d’études qu’ils mettent parfois de 10 à 15 ans à rembourser. Certains jeunes retournent aux études faire une maîtrise ou même un doctorat. Ce n’est pas la bonne réponse. Nous sommes en train de créer une population de jeunes trop instruits.

En Amérique du Nord, de nombreux employeurs n’offrent aujourd’hui que des emplois précaires : court terme, temps partiel, emplois à contrat. Certains engagent pour leurs besoins immédiats et souvent à un niveau supérieur au niveau d’entrée. L’idée de la loyauté, dans les deux sens, s’est affaiblie.

Le marché d’aujourd’hui est concurrentiel. Ce ne sont pas les belles notes à l’école qui vont donner à nos enfants l’avantage concurrentiel qu’il leur faut pour dominer le marché. Ils ont plutôt besoin d’apprentissage pratique et de la possibilité de développer des compétences de vie et des compétences générales qui se transfèrent à divers milieux de travail. Les employeurs d’aujourd’hui s’intéressent moins au nom du diplôme et plus aux compétences, et plus important encore, à la capacité de créer de la valeur dans leur organisme. Les compétences techniques peuvent toujours s’apprendre. Comprenez-moi bien, l’éducation continue de jouer le rôle immense de paver la route de nos enfants vers la réussite. Toutefois, les jeunes d’aujourd’hui stressent tellement à obtenir de bonnes notes pour être admis à leurs études postsecondaires que plusieurs expériences ou outils précieux qui étaient présents pendant leur croissance sont mis de côté, comme Career Cruising.

Quand vous étiez adolescents, plusieurs d’entre vous avez travaillé à temps partiel ou avez fait du bénévolat, et cela a contribué à faire de vous la personne que vous êtes aujourd’hui. Il faut encourager la décision que votre enfant travaille, fasse du bénévolat ou complète un stage, que vous payez ses dépenses ou non. Vous devriez encourager cette idée non pas comme un moyen de gagner de l’argent supplémentaire, mais comme un moyen d’acquérir une expérience précieuse qui leur conférera un avantage concurrentiel bien nécessaire. Il y a certainement quelque chose à dire en faveur d’une personne qui a des histoires intéressantes, un large éventail d’expérience, des connaissances de l’industrie et de bonnes notes, à l’inverse d’une autre qui n’a que de bonnes notes.

C’est tellement important de travailler pendant les vacances, qu’il s’agisse d’un emploi rémunéré ou d’un stage.

Le monde a bien changé depuis que nous étions enfants. Le sentiment d’évoluer « dans un marché concurrentiel » veut dire que vos enfants doivent être créatifs et inventifs quand ils cherchent des expériences de travail. Pour les aider à gagner, nous devons d’abord les informer de toutes les possibilités disponibles. Nous devons ensuite les exposer à des occasions et des expériences du vrai monde qui les aideront à décider quelle voie ils désirent suivre qui leur permettra de se démarquer de la foule.

Ne manquez pas la prochaine partie de la série, laquelle contiendra des conseils pour commencer.

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